La réduction du déficit public constitue un défi complexe. Foncer tête baissée dans des plans d’économies, comme le fait le gouvernement, reste le meilleur moyen de faire souffrir les plus fragiles… sans pour autant résoudre le problème.
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Etonnant combien le thème de la dette peut soulever les passions. Lorsque le mois dernier le chiffre du déficit public pour 2023 a été publié (5,5 % du PIB), la fièvre a saisi tout ce que ce pays compte de commentateurs. On a parlé de « perte de contrôle », de « gabegie », d’« hémorragie », la palme revenant au « Figaro » pour son titre apocalyptique : « La France sur le toboggan de l’enfer ». Et Valérie Pécresse a ressorti son idée furieuse de « comité de la Hache », vestige de la fin des années 1930 !
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Sans doute cette fébrilité tient-elle à notre culture chrétienne. Le pécheur-débiteur, le Messie-rédempteur, « celui qui rachète » notre dette. Nietzsche a très bien analysé tout cela dans sa « Généalogie de la morale ». A noter qu’en allemand, le même mot, Schuld, désigne à la fois la dette et la faute. En araméen, la langue du Christ, aussi.
Certes, il serait naïf de nier le défi posé par l’endettement public, qui dépasse 3 000 milliards d’euro…
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