« Supersex », le biopic de Rocco Siffredi fait pschitt

Alessandro Borghi et Gaia Messerklinger dans « Supersex »

Alessandro Borghi et Gaia Messerklinger dans « Supersex » © LUCIA IUORIO/NETFLIX

Critique  Alléchante de prime abord, cette série sur la vie du plus connu des acteurs porno passe à côté de son sujet.

Les meilleures idées font parfois les pires séries. C’est malheureusement le cas pour ce biopic de Rocco Siffredi, l’acteur porno italien aux 1 700 films et aux - dit-on - 6 000 partenaires, star incontournable du genre, aujourd’hui retiré des plateaux.

La proposition pouvait sembler alléchante : raconter, en plein post-#MeToo, une vie aussi triste qu’épique, celle d’un homme payé des fortunes pour enchaîner les performances - et les pratiques parfois violentes - et finissant par être réduit à la taille de son sexe tel un animal de foire.

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La créatrice de la série, Francesca Manieri, revient sur son parcours, de son enfance dans les Abruzzes sur la côte Adriatique à son apprentissage de la vie d’adulte à Paris. Las, les premiers épisodes montrent un acteur à la ressemblance physique certes évidente avec l’intéressé mais sans charisme, un comble pour incarner l’étalon au sourire ravageur.

A cela s’ajoutent une photographie et une mise en scène dignes de « Plus belle la vie », des dialogues indigents, des scènes qui contournent la nudité, des ébats filmés de biais... Impossible de comprendre la fascination que Rocco Siffredi a exercée tout au long de sa carrière, lequel fait encore aujourd’hui l’objet d’un véritable culte, notamment en Italie.

Pour mieux appréhender l’univers du X, revoyez plutôt les séries « Des gens bien ordinaires », d’Ovidie (disponible sur MyCanal), ou « Xanadu », en VOD sur Arte.

« Supersex », série italienne de Francesca Manieri (2024). Avec Alessandro Borghi, Jasmine Trinca, Adriano Giannini. 7 épisodes. Disponible sur Netflix.

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