Les naufrages, première cause de décès des migrants, selon l’ONU

Plus de 36 000 migrants sont morts noyés à la suite de naufrages au cours de la dernière décennie, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Plus de 27 000 se sont produits en Méditerranée, un itinéraire que beaucoup de migrants empruntent.

Un bateau rempli de migrants intercepté dans la zone libyenne, dans la mer Méditerranée, le 16 mars 2024.

Un bateau rempli de migrants intercepté dans la zone libyenne, dans la mer Méditerranée, le 16 mars 2024. SOPA IMAGES/SIPA

Plus de la moitié des migrants ayant perdu la vie sur les routes de l’exil au cours de la dernière décennie sont morts en mer, soit plus de 36 000 décès, selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié ce mardi 26 mars.

« Les capacités de recherche et de sauvetage pour aider les migrants en détresse en mer doivent être renforcées pour aider à sauver des vies », ajoute cette agence de l’ONU dans la présentation d’un rapport analysant les décès et disparitions de migrants depuis dix ans.

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Selon le projet « Missing Migrants » de l’OIM, il y a eu plus de 63 000 cas de migrants morts ou disparus dans le monde depuis 2014. Le nombre réel est cependant beaucoup plus élevé en raison de la difficulté de collecter des données fiables.

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Près de 60 % de ces personnes sont mortes noyées à la suite de naufrages, ajoute l’OIM qui avait déjà publié début mars une partie de son rapport. Nombre de personnes sont mortes dans des naufrages collectifs et leurs corps n’ont pas été retrouvés.

Plus d’un migrant identifié sur trois venus d’un pays en guerre

Parmi les décès en mer, plus de 27 000 se sont produits en Méditerranée, un itinéraire que beaucoup de migrants empruntent à partir de l’Afrique du Nord pour rejoindre l’Europe du Sud.

Plus des deux tiers des personnes dont le décès a été documenté dans le cadre du projet « Missing migrants » n’ont pas pu être identifiées, une situation douloureuse pour les familles des victimes, souligne l’OIM.

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Autre enseignement du rapport : plus d’un migrant sur trois dont l’origine a pu être identifiée venait d’un pays en guerre, dit l’agence dont l’une des priorités est de travailler avec les gouvernements « pour faciliter des voies d’accès sûres, régulières et ordonnées afin d’éviter des pertes de vies inutiles ».

2023, l’année la plus meurtrière

En 2023, plus de 8 500 personnes sont mortes sur les routes de l’exil dans le monde entier, ce qui en fait l’année la plus meurtrière depuis que l’OIM a commencé à compiler ces données.

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En juin, l’un des pires naufrages en Méditerranée orientale ces dernières années était survenu au large de la Grèce lorsqu’un bateau de pêche parti de Libye avec jusqu’à 750 personnes à bord avait chaviré. Seules 104 personnes ont survécu et 82 corps ont été retrouvés.

Jusqu’à présent, les chiffres de 2024 ne sont pas plus rassurants, a prévenu l’organisation.

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En ce qui concerne la route de la Méditerranée, le nombre d’arrivées a diminué par rapport à 2023, mais « le nombre de décès était presque aussi élevé que l’an passé ».

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