Morts au travail : la CGT demande une loi pour « mettre fin à l’hécatombe »

Au total, l’Assurance maladie a dénombré 738 accidents du travail mortels en 2022. « Ces morts, ces blessés doivent cesser », a déclaré la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.

Des travailleurs et des membres de la CGT protestent lors d’une manifestation à Paris, le 25 avril 2024.

Des travailleurs et des membres de la CGT protestent lors d’une manifestation à Paris, le 25 avril 2024.  LUDOVIC MARIN / AFP

La CGT a demandé ce jeudi 25 avril une loi pour « mettre fin à l’hécatombe » des morts et des accidents au travail, lors d’une action symbolique à Paris, à l’occasion la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail dimanche.

Une cinquantaine de militants du syndicat en chasubles et manteaux rouges se sont mobilisés sur le parvis de l’Hôtel de ville pour exposer 450 silhouettes symbolisant les morts au travail et déposer des roses blanches dessus, a constaté l’AFP. L’Assurance maladie a dénombré 738 accidents du travail mortels en 2022.

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« Ce que nous demandons, c’est une loi, parce que ces morts, ces blessés doivent cesser », a déclaré la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.

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Dans une lettre ouverte mercredi à la ministre du Travail, Catherine Vautrin, tous les syndicats ont demandé des actions pour « prévenir les atteintes à la santé des travailleurs », notamment en renforçant les pouvoirs des représentants du personnel dans les entreprises.

La France, pays au « record des morts au travail »

« La France est sur un double podium, le record des morts au travail et le record des dividendes, et il y a un lien, ce lien, ce sont les patrons voyous », a dénoncé Sophie Binet en accusant Bouygues, Vinci et Eiffage, d’être les acteurs majeurs du secteur du bâtiment « qui a le record des accidents et des morts au travail ».

La CFDT, de son côté, a rappelé dans un communiqué que la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail était en 2024 placée sous le signe des impacts du changement climatique.

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Le syndicat a regretté que « leur prise en compte sur les lieux de travail s’effectue principalement dans l’urgence et, au final, au détriment de la prévention ».

« Il est temps que les pouvoirs publics et les employeurs prennent leurs responsabilités pour que soit anticipée, par le dialogue social, la prise en compte des impacts des changements climatiques sur le travail et par voie de conséquence sur la santé et la sécurité », a demandé le syndicat.

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